12 juin 2014 – Jour 1 des Francofolies de Montréal : Les choix de Louis-Jean

Louis-Jean Cormier a eu carte blanche pour donner le coup d’envoi des 26e Francofolies de Montréal.

L’artiste a soigneusement choisi les artistes qui le précédaient, avant de prendre possession de la scène Ford, sous une météo plus clémente que prévu.

18h – Bertrand Belin :

Une foule réduite brave la pluie sur l’Esplanade de la Place des arts et le Français Bertrand Belin casse la glace. Il chante depuis plus de 10 ans et son plus récent album Parcs date de 2013, mais on ne le connaissait pas encore. Jolie découverte. Ce qui vient tout de suite à l’esprit est que ce serait l’accompagnement tout désigné pour un voyage dans un transport en commun ou en pleine nature, là où on peut se concentrer sur les textes et s’imaginer mille et une choses. Il a tout pour faire partie des grands poètes de la chanson française. Les musiciens se donnent totalement. La guitare tombante, Belin mine de temps en temps ses paroles acérées et littéraires, presque parlées à certains moments. Il faut de l’audace en extérieur, ça fait un peu décrocher le public. Il se produira une deuxième fois sur la scène le 13 juin à 20h sur la scène Loto-Québec.

19h – Klô Pelgag :

Quand elle se présente, vêtue d’un costume de squelette, un fusil à l’eau à la main, avec des violonistes en robes de mariées, un violoncelliste avec une cape rouge quasi nu et un batteur en «casque (bonnet) de bain», on sait à quoi s’attendre ! Ceux qui ne la connaissaient pas goûtent à l’univers décalé, surréaliste, de la Gaspésienne, déjà bien maitrisé pour un premier album (l’excellent L’alchimie des monstres). Sa voix est rocailleuse et capable d’être haute perchée sur ses mélodies orchestrales, loin d’être bizarres. La folie, le second degré, les textes abstraits, sont un peu comme le crémage sur le gâteau. On comprend pourquoi Louis-Jean Cormier l’aime ! Pendant les pauses, essoufflée, la pianiste fait des blagues concernant de loin la prochaine chanson, par exemple elle dire faire de la chanson politisée, car elle est contre le règlement interdisant les bouteilles de shampooings dans les cabines des avions, ou encore elle accuse Mesmer de l’avoir hypnotisé et avoir été obligé à danser le french cancan !

20h30 – Jimmy Hunt :

Sur scène avec Laurent Saulnier, vice-président la programmation et production chez Spectra (organisateur du festival), Louis-Jean Cormier a tenu à présenter lui-même son ami Jimmy Hunt. Pour lui, La maladie d’amour, son plus récent album, l’a «jeté par terre» l’année dernière. Place à l’énergie ! La foule est plus nombreuse, le ciel s’est éclairci, même si de fines gouttes tombent du ciel. Cheveux dans le vent, Jimmy Hunt et ses musiciens jouent aux rockstars, dont François Lafontaine avec une cigarette à la bouche (ex-comparse de Louis-Jean Cormier dans Karlwa). Mention pour les chansons Nos corps et Ça va de soi. Excellent !

21h30 – Louis-Jean Cormier :

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D’entrée de jeu, acclamé, il nous souhaite de «passer la soirée de notre vie» et de danser à en déranger les voisins avant de lancer le bal avec Bull’s eye.

Il est de la grande majorité des festivals au Québec cet été et son show Le treizième étage est très bien roadé, avec des arrangements perfectionnés. Il est très agréable de le revoir. On passe allégrement de chansons bien rock et survoltées (La cassette) à des ballades prenantes (J’hais les happy end). Son charisme a toujours été contagieux et il a toujours su comment obtenir des harmonies de la foule, couplets compris, sans les demander.

Il propose une reprise de Félix Leclerc (Complot d’enfants) et de Gaston Miron (Au long de tes hanches, présente sur l’album 12 hommes rapaillés). Puis, il brasse les souvenirs de ses fans de la première heure avec la magnifique L’épaule froide de Karkwa.

La foule est enthousiaste, mais pas en délire. Elle réussit à obtenir un retour sur scène du chanteur pour jouer deux chansons dont L’ascenseur, où Louis-Jean Cormier est déconcerté par un spectateur exhibitionniste !

Il sera de la clôture du festival avec La Symphonie rapaillée, hommage à Gaston Miron, le 22 juin.

 

Photos à venir sur notre flickr !

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