On vous dit tout sur le dimanche 03 août à Osheaga !
Le troisième et dernier jour de la 9e édition du festival Osheaga s’ouvre sur une belle journée chaude, humide et ensoleillée. Des hordes de gens venant de l’ile de Montréal, de ses banlieues ou en grande majorité de l’extérieur du Québec affluent au Parc Jean Drapeau dès l’après-midi. La journée affiche sold-out et les festivaliers profitent des concerts sur les nombreuses scènes, des œuvres d’arts en pleine nature et des activités proposées par les commanditaires.
Hey Rosetta! – Scène de la Montagne – 13h40-14h25
On est coincé pendant plusieurs minutes dans le métro, puis dans les files pour la vérification des sacs et le scan des bracelets, donc nos plans d’aller voir la fin de Mozart’s Sister sur la scène Verte ou Foxtrott sur la scène des Arbres tombent à l’eau… Comme on n’aura pas le temps de traverser le site, on se rabat sur le set d’Hey Rosetta! sur une des deux scènes principales côte à côte, la scène de la Montagne, tout près de l’entrée.
Le groupe de Terre-Neuve fait un folk-rock sympathique, entre l’intime et la lourdeur des instruments. Le chanteur Tim Baker et toute sa bande jouent quelques chansons de leurs deux précédents albums Into Your Lungs et Seeds. Un nouvel album, Second Sight, est en préparation et sortira à l’automne.
Bombay Bicycle Club – Scène de la Rivière -14h25-15h10
On les avait vus en 2012 sur la Scène Verte tout juste avant Of Monsters and Men et on avait adoré. Les musiciens avaient une belle complicité, le leader Jack Steadman était très drôle et la foule était aimante, chantait avec entrain. Bombay Bicycle Club n’est pas encore très populaire sur la scène internationale, mais ils semblent avoir des fans motivés. Le groupe indie-rock londonien nous fait vivre la même expérience deux ans plus tard. Cette fois-ci, c’est pour la tournée de leur quatrième album So Long, See You Tomorrow, qui marque un léger changement de son. Il est devenu plus électro avec des touches de world music (Luna, Carry Me).
On a aussi pu entendre des chansons plus flottantes avec la petite voix de Jack Steadman d’A Different Kind of Fix comme les singles Shuffle et Lights Out, Words Gone.
Vance Joy – Scène des arbres – 15h00 -15h45
On a rarement vu autant de monde à la Scène des arbres ! James Keogh alias Vance Joy est un jeune australien qui fait un malheur avec sa chanson Riptide (l’application Snapchat l’a utilisé pour une publicité). Un succès qui est arrivé du jour au lendemain. Vance Joy va sortir son premier album Dream Your Life Away en septembre 2014. En attendant, les quelques chansons de God Loves You When You’re Dancing font le bonheur des spectateurs. Le folk-pop ensoleillée de Vance Joy se prête bien à l’après-midi… Correct…
On quitter avant la fin du set pour aller manger, car on ne voit absolument pas la scène et les gens sont beaucoup trop entassés dans cet espace restreint…
Portugal. The Man – Scène de la Rivière – 16h00-16h50
On les avait découverts en 2012 au même festival. On avait eu un gros coup de cœur pour la musique du groupe originaire de Wasilla en Alaska et formé en 2004. On s’était empressé de se procurer et de faire tourner en boucle leurs albums American Ghetto et In the Mountain in the Cloud. Ce coup de coeur ne s’est pas affaibli avec leur excellent nouvel album Evil Friends. Danger Mouse (Broken Bells, les Black Keys, Gorillaz, Beck, U2 prochainement, etc.) a signé la réalisation et apposé sa touche.
On avait envie que les revoir, alors on se rend de nouveau aux scènes principales.
Ils osent ouvrir leur set par un cover d’Another Brick in the Wall Part 2 de Pink Floyd, avant d’enchainer avec l’hypnotique Purple Yellow Red and Blue. Ils feront plus tard Don’t Look Back in Anger d’Oasis, très proche et avec autant d’émotion que la chanson d’origine que la chanson des frères Gallagher. Le côté rock psychédélique et prenant aux tripes de Portugal. The Man se marie bien au choix des deux groupes repris.
Leurs chansons aux grosses guitares accrocheuses, extatiques et parfois rêveuses, avec la voix fluette de John Gourley, sont autant efficaces en live qu’en studio. Evil Friends, Dayman, People Say et Modern Jesus (quel vers d’oreille !) sont à souligner. Toujours aussi génial et rock à souhait !!
Chvrches – Scène de la Montagne -16h50-17h40
Chvrches était le groupe que l’on attendait le plus de voir. Leur album The Bones Of What You Believe (2013) est l’un de nos albums préférés de 2013. C’est le genre d’album qui met de bonne humeur. Leur synth-pop ciselé, accessible, à la Depeche Mode est addictif, c’est du bonbon. La voix sucrée de Lauren Mayberry est si agréable à entendre, faisant penser à celle de Hope Sandoval de Mazzy Star.
We Sink, The Mother We Share et Lies ont été utilisés plusieurs fois comme bande sonore et elles sont autant efficaces sur scène. La foule possédée adore, chante et danse. Le trio n’est à leurs synthétiseurs n’est pas visuellement intéressant, mais on passe un très bon moment.
Kodaline – Scène de la Rivière – 17h40-18h30
Kodaline fait dans les chansons pop-rock mélancoliques à piano, avec des paroles désespérément romantiques selon eux, à la The Fray ou Snow Patrol comme One Day, High Hopes, After the fall. Le quatuor irlandais s’est formé en 2011, mais ce sont des amis de longue date. Le chanteur Steven Garrigan chante de façon éraillée et aérienne. Tout pour plaire surtout aux jeunes femmes. Le premier album In Perfect World n’a vraiment rien d’original. Cependant, les chansons sont belles, leurs interprétations sont senties.
Half Moon Run – Scène de la Montagne – 18h30-19h20
La foule est très fébrile et impatiente de les voir. Half Moon Run a atteint la gloire depuis le brillant Dark Eyes (2012) et les tournées avec Mumford & Sons, Of Monsters and Men et Metric. Sous les cris, 21 Guns Salute, Nerve, montrent combien les chansons de Dark Eyes sont magnifiques et bien composées. Turn Your Love et Unofferable nous font espérer du bon pour l’avenir du groupe ! La performance est touchante, enveloppante et l’énergie des membres est contagieuse. La foule réagit beaucoup à la plupart des chansons et pas seulement sur Call Me in the Aftermoon ou Full Circle. Ils terminent en les montées en puissance jouissive des guitares et de la batterie sur les refrains de She Wants to Know. On a vraiment hâte à un deuxième album pour en avoir plus à se mettre sous la dent !
The Replacements – Scène de la Rivière – 19:20 -20:20
Zzzz. Peu enlevant pour du punk rock, décousu dans le mauvais sens… On a beaucoup de respect pour leur œuvre studio qui a marqué le rock alternatif américain, mais on est assez déçu en live. La prestation n’est pas très bonne…
De là où on se trouve, devant la scène de la Montagne, on entend très peu la foule réagir pour le quatuor. Sur les écrans, on voit quand même des personnes motivées faire du bobysurfing.
Les rumeurs de la présence de Billie Joe Armstrong (Green Day) à la guitare comme à Coachella se sont concrétisées. La surprise n’est pas là, mais l’apparition fait plaisir.
Lorde – Scène de la Montagne – 20h20-21h20
Pour une première présence à Montréal, Lorde est vraiment le moment fort de cette journée. La foule est aux anges et bruyante dès les premiers notes de Glory and Gone. Elle sera totalement éblouie par elle, se manifestera souvent au long du spectacle. Royals, Team ou Tennis Court sont connues par tout le monde, mais beaucoup de gens semblent connaitre le reste de son album sur le bout de leurs doigts.
Lorde est lumineuse, solide, habitée par ses chansons, occupe la scène d’une belle façon. C’est assez impressionnant quand on pense que l’auteure-compositrice-interprète néozélandaise n’a que 17 ans et que certains artistes plus expérimentés n’arrivent pas à faire frissonner et soulever les foules comme Lorde le fait.
Avec le sens du timing, elle fait une reprise savoureuse de Swingin Party des Replacements.
Elle nous offre une performance impeccable avec des jeux de lumières et de fumée se prêtant à merveille à ses chansons envoûtantes et un peu sombres. Sous les cris, une pluie de confettis blancs marque les derniers instants de Team.
En présentant l’émouvante Ribs, Lorde raconte qu’elle a écrit cette chanson sur la peur de grandir et que si grandir voulait dire être sur scène ici et maintenant, cela valait la peine. Elle semblait sincèrement touchée par son succès monstre depuis The Love Club EP en 2013 et son premier album Pure Heroine. Pour l’instant, toutes les chansons Pure Heroine jouent la même carte, le même modèle, mais si Lorde continue de garder les pieds sur terre et peaufine son art, elle sera là pour rester dans les prochaines années. L’adolescence est dure et torturée pour Lorde, mais elle a de belles années devant elle.
Arctic Monkeys – Scène de la Rivière – 21h20-22h50
On suit les Arctic Monkeys depuis Whatever People Say I Am, That’s What I’m paru en 2006. Pour leur sixième passage à Montréal (dont quelques-uns dans les premières précédentes d’Osheaga), on a enfin la chance de les voir en live. Nos singes arctiques commencent en force avec leur single Do I Wanna Know?. Le groupe mené par Alex Turner semble en forme.
Les zigzags de la pochette de la pochette d’AM rendent bien avec les jeux de lumières tout au long du spectacle. Toute en simplicité pour leur rock typiquement britannique, flegmatique.
La setlist est surtout composée de chanson de Favourite Worst Nightmare (505, Brianstorm, Teddy Picker) et de la quasi-totalité de leur cinquième et addictif album AM (en 2013) qui s’est valu le Brit Awards du Meilleur album, Ils n’ont pas oublier leurs albums Hambug, Whatever People Say I Am, That’s What I’m Not et Suck It and See en jouant Crying Lightning, Dancing Shoes, Don’t Sit Down ‘Cause I’ve Moved Your Chair, le premier succès Bet You Look Good on the Dancefloor, My Propeller, etc.
La 10e édition d’Osheaga risque de nous réserver des surprises, c’est déjà un rendez-vous !