Rock en Seine – Day 1

Atterrissage sur le Domaine National de St Cloud pour Rock en Seine le vendredi 22 août 2014

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Les Insouciants se sont rendus à la 12e édition de Rock en Seine et vous proposent de vous faire découvrir les temps forts de cette 1e journée sur le Domaine National St Cloud.

 

Jessica93

Pendant que les américains de Cage The Elephant inauguraient la Grande Scène pour cette cuvée 2014, le parisien Geoffrey Laporte aka Jessica93 ouvrait la Scène de l’Industrie pour cette première journée. Seul sur scène avec ses machines et instruments, il délivrait un post-rock teinté de cold-wave, sombre, mais terriblement intéressant, à travers son premier opus Who Cares. Un pur moment de folie, afin de débuter le festival dans les meilleures conditions.

 

Kitty, Daisy & Lewis

Derniers arrivés dans cette programmation 2014 suite à l’annulation de Volbeat, le trio anglais de la famille Durham étaient prêts à nous présenter leur rockabilly sur la Scène de la Cascade, accompagnés pour l’occasion d’Ingrid Weiss à la contrebasse et de Daddy Grazz à la guitare acoustique. Le trompettiste jamaïcain Eddie “Tan Tan” Thornton les rejoindra également sur scène pour quelques morceaux. Lewis Durham sera le seul à rester dans le thème rockabilly d’un point de vue vestimentaire, les sœurs Kitty et Daisy auront préféré enfiler des combinaisons, noire pour Daisy et dorée pour Kitty (peut-être pour entrer dans le thème de l’espace de cette édition de Rock en Seine ?…). Ces trois anglais sont multi-instrumentistes et jouent de n’importe quel instrument qu’on puisse leur mettre entre les mains, il est donc naturel de les voir passer d’un instrument à un autre, que ce soit la guitare, le clavier, la batterie ou l’harmonica. Leurs influences sont multiples : R&B, swing, blues, rock ‘n’ roll. Leur set, ce jour, sera fortement teinté de blues, avec une énergie communicatrice.

 

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Tiger Bell

Alors que Kitty, Daisy & Lewis terminent leur set, nous profitons de la présence de plusieurs membres de la rédaction sur le festival pour nous rendre à des concerts différents afin de vous offrir une large palette d’artistes. C’est donc sur la Scène Pression Live que nous partons à la découverte des Tiger Bell, quatuor féminin originaire de Stockholm qui n’est pas sans nous rappeler le rock ravageur de nos petits français de Toybloïd. A peine arrivés que nos corps se mouvent au rythme de la batterie et des guitares savamment dosées, apportant là notre première belle découverte de la journée. On regrette même de ne pas avoir quitter les Kitty, Daisy & Lewis afin de pouvoir pleinement savourer leur set.

 

Gary Clark Jr

Place maintenant au blues à l’état pur, venu tout droit d’Austin au Texas. Si on ne connait pas Gary Clark Jr, et que l’on ne fait qu’écouter sa musique, on s’attend peut-être à découvrir un artiste qui a déjà tout vu (on entend par là plus un artiste dans la fleur de l’âge…). Et pourtant, du haut de ses 30 ans, cet américain n’a peut-être rien à envier aux plus grands, tels que Buddy Guy ou Eric Clapton, avec qui il a notamment participé au Crossroads Guitar Festival en 2010. A le voir jouer, on ne sera d’ailleurs pas surpris, tant son jeu de guitare est plutôt performant. Il est accompagné sur scène de trois autres musiciens, un batteur, un bassiste et un autre guitariste, qui donnent toute son ampleur au set proposé ce jour. Gary Clark Jr est considéré comme le futur du blues texan, un blues aux couleurs parfois rock’n’roll, mais restant dans la tradition 50’s.

 

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Pegase

Découverts il y a quelques mois de cela à l’Autre Canal de Nancy, c’est avec plaisir que nous les retrouvons en ce vendredi sur la Scène de l’Industrie, prêt à déverser leurs morceaux teintés d’une pop électronique que l’on continue d’apprécier, surtout en cet été, les différents titres collant parfaitement avec le temps, le groupe se défendant quant à lui très bien sur scène.

 

Camp Claude

Cette année encore, la Scène Ile de France a mis en valeur les nouveaux talents venus de la région. La belle Diane Saigner, photographe franco-américaine, a décidé d’ajouter une corde à son arc et s’associe avec les deux musiciens de Tristesse Contemporaine (Léo Hellden et Mike Giffts) pour former Camp Claude. C’est avec un public plein à craquer que le trio a enchainé les titres de son tout récent EP, comme Trap, Hurricanes ou Lost & Found, ainsi que de nouvelles compositions, et a ainsi enchanté les admirateurs comme les novices.

Crédit photo : Marion Hermet

Camp Claude. Crédit photo : Marion Hermet

 

Jake Bugg

C’est sous la pluie que Jake Bugg nous propose son set sur la Grande Scène. Impassible, le petit prodige anglais nous délivrera des titres de ses deux albums (Jake Bugg et Shangri La) dans un set très sérieux, sans décrocher un sourire. Après tout, nous ne sommes pas là pour son joli minois, mais bien pour découvrir l’étendue de son talent ; et du talent, il en a. A seulement 20 ans, et de sa voix si particulière (nasillarde, et parfois déroutante), Jake Bugg nous embarque dans son univers folk rock, influencé par de grands noms tels que Donovan, les Beatles, Johnny Cash, ou plus récemment Oasis. Après un premier titre plutôt country – étrange pour un anglais – le britannique n’oubliera pas de jouer ses hits, comme What doesn’t kill you et Seen it all.

 

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Wild Beasts

Quitte à rester dans un esprit résolument tourné vers la pop après avoir été écouter Camp Claude et Pegase, nous décidons de faire quelques pas vers la Scène de la Cascade ou Wild Beasts s’apprête à déverser ses douces mélodies si profondes dans leurs versions studios. En ce début de soirée, les anglais nous présente majoritairement les titres de leur dernier album en date, Present Tense (2014) dont on retiendra évidemment le single Wanderlust mais aussi Daughters ou Mecca. Le groupe nous offrira aussi quelques morceaux de Smother (2011), album qui, pour notre part, nous avait fait découvrir Wild Beasts. On sera donc ravi de pouvoir écouter Lion’s Share ou encore Reach a Bit Further. Cependant la Scène de la Cascade n’offre pas un son excellent et nous seront donc vite pris de court par des basses trop fortes qui nous obligerons à prendre du recul afin de mieux apprécier le show.

 

Crystal Fighters

La pluie n’arrêtera décidément pas le groupe anglo-espagnol, venu s’inviter par surprise pendant leur set. Soit, mais les six compères de Crystal Fighters ont réussi à faire monter la température du public, venu en masse, et cette averse imprévue a rendu le concert encore plus sympathique. Aux sons de leur deux albums, dont le dernier Cave Rave paru l’année dernière, le groupe n’a pas oublié les classiques de son premier opus, notamment le très ensoleillé Plage et un refrain repris par de nombreux festivaliers. On notera aussi leur énergie et leur communication avec le public, très positive.

Crédit photo : Marion Hermet

Crystal Fighters. Crédit photo : Marion Hermet

 

Blondie 

Cette 12e édition reste sous le signe du « revival » (Portishead et The Prodigy programmés le samedi), avec le retour du groupe Blondie et de sa charismatique chanteuse Debbie Harry, qui, à 69 ans, est toujours bien présente ! Cette dernière précisera d’ailleurs que le groupe fête leurs 40 ans de carrière (oui, oui, 40 ans !). C’est sous la pluie que Blondie arrivera sur scène, pour le plaisir des « petits et des grands », les générations se mélangeant sans mal pour admirer la prestation de ce groupe de légende. Habillée pour l’occasion – une robe flashy, des chaussures compensées, une veste teddy, des lunettes de soleil blanches, et une chevelure blonde platine – Debbie Harry a des mouvements moins fluides, mais on aimerait toutes avoir cette forme à 70 ans. Tout le groupe d’ailleurs est en pleine forme, et le set commence d’entrée par le tube One way or another qui mettra tout le monde d’accord. Le groupe nous proposera également de nouvelles chansons, d’un style peut-être un peu bloqué dans le temps, mais c’est bien pour les gros hits que le public est là, chantant en chœur Call Me ou bien encore Heart of Glass. Un arc-en-ciel se sera enfin invité au set de Blondie sur la Scène de la Cascade qui a ameuté presque autant de monde qu’un concert sur la Grande Scène.

 

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The Hives

Nous gardons ensuite notre énergie pour le set endiablé de The Hives sur la Grande Scène. De la dynamite pour ce groupe suédois qui montre bien qu’ils savent faire remuer les foules. Le public n’a pas le temps de respirer, et nous sommes presque éreintés juste à regarder le chanteur Howlin’ Pelle Almqvist aller dans tous les sens et crier sans arrêt à quel point le public semble endormi… Il donnera d’ailleurs du fil à retordre à son technicien ninja qui devra faire en sorte que le set se passe sans encombre ; et ce n’est pas un petit problème technique en début de concert qui va arrêter le groupe. Avec un français approximatif, Howlin’ Pelle Almqvist demandera à plusieurs occasions au public de sauter et de crier « yeah« , mais nous retiendrons un Tick tick boom de folie qui durera une dizaine de minutes. Le tube de The Hives sera entrecoupé par la présentation de chacun des membres du groupe, et, plus rare, Howlin’ Pelle Almqvist se présentera lui-même (« je voudrais maintenant vous parler d’une personne importante dans ma vie, je veux parler de moi-même ! Je suis le chanteur du groupe« ) ; il proposera aussi au public de s’applaudir – pour être venu assister au concert des Hives ! – mais pas trop (« stop ! ça suffit !« ). Le titre se terminera par ce qui est maintenant devenu incontournable, à savoir faire se baisser tout le public pour pouvoir ensuite exploser à la fin du morceau.

 

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Mac DeMarco

Allure adolescente et humour digne d’un Bisounours, le canadien Mac DeMarco et ses musiciens ont mis presque tout le monde d’accord, avec un set pop romantico-lazy vraiment intéressant composé de ses trois opus et une ambiance de feu, entre des bières, un bain de foule pour Mac à la fin du live, et un fan invité sur scène par le chanteur, pendant le concert. Venu présenter son dernier album Salad Days, paru au printemps dernier, ses musiciens oseront même faire une petite cover d’un classique de Coldplay, Yellow, efficace.

 

Royal Blood

On assiste à la performance du duo rock anglais le plus barré du moment, Royal Blood, sur la scène Pression Live, afin de s’échauffer un peu avant le live d’Arctic Monkeys. Déjà convaincus avec les singles Little Monster, Figure It Out ou Come On Over, leur live a prouvé que la révélation britannique de la rentrée, c’était bel et bien eux. Entre le jeu de batterie puissant de Ben Thatcher et les guitares rugissantes de Mike Kerr, leur premier album sorti récemment est une vraie réussite. Et en live, on ne vous raconte même pas : une pure merveille pour les oreilles, avec une ambiance proche des pogos et des hystéries.

Crédit photo : Marion Hermet

Royal Blood. Crédit photo : Marion Hermet

 

Arctic Monkeys

Après le passage de The Hives, le public est chauffé pour la dernière prestation sur la Grande Scène, celle des Arctic Monkeys, très attendue suite à l’annonce du groupe d’une pause à durée indéterminée. Mais malheureusement, le set proposé était peut-être un peu trop lisse et cadré, laissant peu de place à l’inventivité. Et l’ensemble du public l’a probablement ressenti, l’ambiance s’étant quelque peu ramollie, surtout quand le groupe proposa deux ballades issues de leur dernier album en fin de set. Il y aura tout de même un court rappel, pour nous démontrer que les Arctic Monkeys sont quand même un groupe à voir en live.

 

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