Live Report – Mustang @ Point FMR, Paris

Le groupe Mustang était à Paris pour distiller son rockabilly; Cléa Vincent était invitée en première partie

Lundi 24 novembre 2014, Les Insouciants étaient invités au Point Ephémère à Paris (dorénavant le Point FMR; ou « le Point F » pour faire hype!) pour le concert du groupe Mustang, venu en partie nous présenter les titres de leur troisième album, Ecran Total. Le trio avait pour l’occasion invité Cléa Vincent pour assurer leur première partie, qui, elle, a présenté son EP Non Mais Oui (2) sorti le mois dernier (suite logique de Non Mais Oui (1)).

Cléa Vincent arrive sur scène un peu timide avec des musiciens fraichement débarqués dans son univers: Raphaël Thyss au clavier et à la trompette; Raphaël Léger, le batteur de Tahiti 80, à la batterie électronique; et Baptiste Dosdat à la basse. Une toute nouvelle configuration donc, avec également la présence d’un saxophoniste sur certains titres. Et il est vrai que la présence de tous ces musiciens donne du volume aux titres de Cléa Vincent, qu’elle vient défendre elle-même au clavier. Et sans dénigrer ou critiquer les autres musiciens qui ont été très bons, nous tenions à faire remarquer l’implication indéniable de Raphaël Léger, que Cléa Vincent décrit d’ailleurs comme la « touche miraculeuse ». La notion d’unité se fera clairement ressentir lors de la présentation, où elle dira « Nous sommes Cléa Vincent ».

Elle laissera peu à peu sa timidité de côté, et appréciera de plus en plus le moment présent, d’autant plus que certains fans étaient présents dans la salle, ou bien des gens qui découvrent et qui apprécient instantanément. Nous sommes face à une simplicité efficace et on ressent un bonheur partagé lors de ce set de French pop minimaliste et décalée. Cléa Vincent nous proposera également deux reprises, celle de Seul sous la lune de Daniel Darc, et All that she wants, le hit 90’s des Ace of Base, qui connaitra un franc succès (la reprise bien sûr!).
Elle quittera la scène en n’oubliant pas de remercier le groupe Mustang, qu’elle adore.

Et c’est donc Mustang que nous retrouvons ensuite après un petit intermède, avec ainsi un petit passage par Paris dans leur tournée d’automne, pour présenter majoritairement les titres de leur troisième album Ecran Total, sorti en début d’année. Attachés à leur look de rockeurs, c’est donc tout naturellement que nous voyons arriver Jean Felzine, chanteur, guitariste, claviériste, Rémi Faure, batteur et Johan Gentile, bassiste, claviériste, vêtus de jeans, chemises et bottines; Rémi le batteur, comme à son habitude, gardera ses lunettes de soleil sur scène.
Jean en impose sur scène, très à l’aise et conscient de son charisme, surtout auprès du public féminin – qui, il faut le dire, est grandement représenté ce soir – il n’hésite pas à se rapprocher de son auditoire pour jouer avec eux. Jouant principalement sur une Gretsch, il nous montrera également ses talents de guitariste sur une Danelectro 12 cordes et une Gibson; sans oublier quelques passages au clavier. Johan, le bassiste, passera également par le clavier de temps à autre, ainsi que sur une batterie électronique, pour accompagner le discret Rémi à la batterie.

Comme ils le disent si bien eux-mêmes, Mustang, c’est l’utilisation de codes musicaux qui sont anciens, pour une musique très actuelle au fond. Leur base est effectivement influencée par la musique américaine des années 50-60, sur laquelle ils apposent leur patte dans un schéma plus moderne. L’écriture est également contemporaine avec des thèmes d’aujourd’hui.
Nous aurons également droit à la présence de deux guests: tout d’abord leur ami Mathieu Peudupin, aka Lescop, et aussi Jo Wedin, artiste suédoise, ancienne chanteuse de Mai, avec qui Jean Felzine a un projet parallèle.
Le set de ce soir est réussi, marqué par une aisance et une maturité qui fait de Mustang l’un des groupes rock français à suivre de près; on sent très vite que c’est sur scène qu’ils prennent du plaisir à jouer.