Après avoir découvert leur EP, nous avons eu l’occasion de les découvrir en live
Vendredi 13 février 2015, jour de chance pour certains, peut-être aussi pour Clint Is Gone qui, ce soir-là, a ouvert la soirée au célèbre Bus Palladium à Paris. Trois groupes se produisaient ce vendredi-là, et Les Insouciants avaient fait le déplacement pour le nouveau quatuor.
Jour de chance ou pas, alors que très souvent les groupes qui ouvrent le bal dans cette salle sont confrontés à une salle à moitié remplie, ce soir-là le public est au rendez-vous, familles, amis ou simples curieux. Une chose est sûre, une partie des spectateurs ne cache pas leur enthousiasme et déclare leur flamme à la violoniste Anne-Sophie, qui s’en trouve, malgré une bonne intention, quelque peu gênée.
Nous avions apprécié l’écoute de Revelations, EP fraichement sorti, pour lequel cette soirée faisait office de Release Party – il était d’ailleurs possible de se procurer l’EP après le concert, ainsi que d’autres articles de leur merchandising, comme un tote bag par exemple. Ce live set nous a confortés dans notre appréciation, malgré quelques petits soucis de justesse tout à fait pardonnables.
Clint Is Gone, emmené par Antoine Bertrand, nous a montrés ce soir qu’en gardant leur base d’origine plutôt tournée vers le folk, ils s’ouvraient de plus en plus vers un son plus moderne, plus pop, d’où cette nouvelle organisation autour d’Antoine à la guitare et au chant, entouré donc de Gabriel Vigne à la batterie, d’Edouard Polycarpe à la basse, et enfin de la populaire Anne-Sophie Kassubek au violon, mais aussi claviers. Chacun ajoute sa patte et aucun n’est figurant.
Les titres de l’EP ont bien sûr tous été joués, mais composé de 4 titres, il leur fallait pouvoir tenir tout un set. Pas de problème pour Clint Is Gone qui, créé en 2007, a de la matière à proposer. Nous aurons même droit à une petite bossa ensoleillée avec le titre en portugais Chico Buarque, dont nous vous avions déjà parlé à l’occasion de la sortie de Revelations (rappel de la chronique).
On ressent un réel plaisir à jouer de la part de chaque membre qui démontre une belle cohésion; ils auront réussi le pari de nous emporter dans leur univers grâce à leurs titres poétiques et mélodieux. Alors, oui, comme indiqué plus haut, nous avons ressenti qu’Antoine avait eu parfois du mal à monter dans les aiguës; fait remarqué mais pas remarquant, qui en aucun cas ne laissera de souvenirs amers de cette prestation somme toute réussie.
Nous espérons que cette nouvelle configuration ira plus loin et que nous aurons le plaisir d’entendre à nouveau parler de Clint Is Gone, que ce soit pour un nouvel EP, un album ou une nouvelle scène.