Marina prend la température de Paris et c’est chaud !
On ne pourra pas dire que Marina n’était pas attendue en France. D’abord programmé au Trabendo, le concert a dû être déplacé au Trianon pour faire face à l’engouement des fans qui se sont arrachés les billets en un temps record. Les premiers fans sont arrivés dans la nuit, et la file n’a pas désemplie. La sécurité a, en effet, eu fort à faire puisque la quasi totalité du public était là bien avant 20h. Une fois dans la salle, on se scrute pendant le set du DJ. De la fosse ou du haut des balcons, on reconnait des visages, des inconditionnels de Charts In France par exemple. Un public très jeune et très gay se presse devant les barrières et attend l’heure fatidique. Certains ont fait des pancartes, d’autres se sont affublés de fruits dans les cheveux en hommage au titre du nouvel album de Marina « Froot ». Mais chut, le noir se fait, le concert est sur le point de commencer…
Le fond de la scène s’illumine de milles étoiles et le Trianon est balayé par des lueurs de spots bleus. Les musiciens s’emparent de leurs instruments, tout le monde est prêt à atterrir sur la planète Marina. Ça tombe bien, la voilà qui arrive sous d’importantes acclamations. La belle et talentueuse chanteuse, dans une combinaison très colorée, munie d’une veste pailletée et coiffée d’un serre-tête « Froot », entame son concert avec l’efficace Bubblegum Bitch. D’emblée le public affiche son contentement, et fait trembler le sol, alors que Marina And The Diamonds affiche un sourire qui ne la quittera pas pendant tout le concert. Ravie de cet accueil Marina enchaîne avec Forget, extrait de son nouvel album. Le public scande les paroles, devançant même par moment Marina: pour une artiste qui n’a, pour le moment, aucune place dans les charts français, l’accueil et la ferveur du public est incroyable. Marina possède indéniablement une fan base à la manière des plus grands de la pop comme Lady Gaga, Madonna etc.
Marina fait une parenthèse « The Family Jewels », son premier album, avec les titres Mowgli’s Road et I Am Not a Robot. Très à l’aise et professionnelle, Marina traverse la scène de long en large et n’oublie pas de saluer les personnes sur les balcons également. Le public est chaud, et il fait bien de l’être car le concert arrive à son point culminant : Savages. Le titre taillé pour la scène soulève littéralement la foule. Étonnamment l’ambiance retombe puisque Marina poursuit avec un titre plus calme mais non moins intense, qui permet toutefois au public de reprendre ses esprits: Obsessions.
Un petit piano est installé côté jardin, presque à hauteur du sol. Marina s’y installe et entame la ballade Happy, tandis qu’une portion du public sort des bâtons lumineux. Le moment aurait pu être très émouvant, si le public n’avait pas décidé d’attaquer l’artiste en jetant les bâtons sur scène. La prochaine fois, on ne saurait mieux leur conseiller de garder leur argent pour s’acheter un cerveau… Heureusement Marina prend la chose avec humour et perçoit l’intention qui la touche. S’en suit Froot, le titre éponyme du nouvel album, et Can’t Pin Me Down. Puis retour au premier album avec Hollywood dont le refrain est repris en chœur par toute la salle. Il en est de même pour Primadonna qui met la foule en transe. Les lumières bleues déjà présentes sur Primadonna font sens avec la chanson Blue que Marina interprète de façon impeccable devant un parterre (et des balcons) conquis.
Avant d’enchaîner avec le prochain titre, Marina prend un temps pour parler un peu. Elle avoue à son public parisien que celui-ci lui avait manqué. En effet, la belle n’avait pas joué en France depuis 2010 et ce en raison de ces tourneurs qui, lors de sa deuxième tournée, lui avait dit « Tu n’as pas de fans là-bas »… Force est de constater qu’ils se trompaient cruellement. Marina se risque même à parler un peu en français : «Je suis si heureuse d’être ici. Merci beaucoup pour votre soutien et votre fidélité. Ça veut dire beaucoup pour moi ». Marina finit son petit discours en annonçant son retour en France pour la fin de l’année 2015 (sans compter Rock en Seine fin août) ce qui réjouit les fans présents. Elle commence la 13e chanson du concert : I’m a Ruin. La voix de Marina est couverte par celle des fans qui connaissent la chanson sur le bout des doigts. Il s’agit de la dernière chanson du dernier album interprétée lors de ce concert. Marina termine son concert avec Radioactive, titre très techno qui ne nous laisse pas un souvenir impérissable, ainsi qu’avec How to Be a Heartbreaker qui, lui, met bien tout le monde d’accord.
En résumé, Marina And The Diamonds nous offre un très beau concert. Énergique et passionnée, la belle surprend par son professionnalisme. La surprise est pour elle aussi: celle de voir cet engouement autour de sa personne dans un pays où elle ne vend presque rien. Les seuls bémols de la soirée : des titres manquants tels que Oh No ! et Shampain qui méritaient pourtant leur place dans la setlist, et qui auraient eu le mérite d’allonger la durée du show, beaucoup trop court à notre goût !
Bonus : Marina a utilisé une de nos photos pour remercier le public français et européen.
Martin Vienne
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Retrouvez Marina And The Diamonds en concert en France, en Belgique et au Canada:
6 et 7 Juin: Toronto (Canada), Festival Field Trip Music & Arts
31 Juillet : Montréal (Canada), Festival Osheaga
29 Août : Saint Cloud (France), Festival Rock en Seine