De retour sur la péniche de La Dame de Canton pour retrouver De Laurentis
Le 20 juin dernier, De Laurentis nous avait donné rendez-vous sur les bords de Seine, pour un avant-goût d’été et pour célébrer la Fête de la Musique avec un jour d’avance.
Ce soir-là, Les Insouciants ont de nouveau embarqué sur La Dame de Canton, une authentique jonque chinoise traditionnelle, qui promet comme toujours des lives intimistes.
Mais avant de retrouver De Laurentis sur cette petite scène, nous découvrons une première partie assurée par Maury, un « homme orchestre » aux allures d’Hare Krishna. Un grand châle blanc, une petite queue de cheval au-dessus de la tête, Maury chante, joue de la guitare et fait appel à un synthé et à de multiples pédales pour compenser le fait d’être seul sur scène. C’est un univers très expérimental sur base d’électro pop que nous propose cet artiste énigmatique, mais souriant. On regrettera peut-être une utilisation presque excessive des nombreuses pédales qui dénature quelque peu la prestation; c’est un peu dommage surtout quand c’est une voix remarquable qui nous séduira ce soir.
Juste le temps d’une petite pause, et De Laurentis arrive sur scène; Cécile, accompagnée de Francesco Vey, nous propose alors de découvrir en live le premier EP éponyme sorti en début de mois. Comme nous n’avions pas pu assister à la Release Party le 1er juin dernier au Réservoir, nous étions donc présents ce 20 juin à la Dame de Canton car nous avions apprécié l’écoute de cet EP et son univers cosmique. C’est d’ailleurs vêtue d’une veste dorée assortie à des chaussures aux mêmes tons que Cécile s’installe. Sur scène, on ressent un réel plaisir à jouer, se baladant du synthé au micro au centre de la scène – où l’on y trouve également un mégaphone monté sur pied décoré d’une jolie guirlande illuminée, et se rapprochant de Francesco pour des moments de joie partagée (car lui aussi a vraiment l’air de se faire plaisir). La scène de La Dame de Canton doit être intimidante, car une fois de plus l’artiste doit demander au public de se rapprocher (comme ce fut le cas avec Ysé il y a peu), ce dernier n’osant jamais être au plus près de sa propre initiative. Et comme De Laurentis, elle, veut vraiment être proche de son audience, elle ira même jusqu’à descendre de scène le temps de quelques couplets et quelques pas de danse.
Nous avions donc apprécié l’écoute de l’EP, et nous avons également apprécié la prestation live de De Laurentis, qui a été à la hauteur de cet opus, avec cette même ambiance lunaire et planante, mais aussi cette même capacité à nous embarquer avec elle dans sa traversée personnelle. On regrettera tout de même de ne pas avoir eu la chance d’assister à une projection de vidéos montées avec les films 8mm de son grand-père et des paysages qu’elle a capturés lors de voyages que De Laurentis a l’habitude d’utiliser en concert.
Le set aura bien sûr été peut-être un peu trop court, mais De Laurentis aura tout de même gardé sous le coude un petit rappel, le titre I Follow Rivers, reprise de Lykke Li, déjà joué lors de son set, rejoué donc, mais avec un rythme plus électro.
De Laurentis devrait profiter de l’été pour écrire et composer de nouveaux titres; on attend donc la suite avec impatience!
Retrouvez plus de photos sur notre Flickr!