[Review] Fishbach – Fishbach

Entre sensualité et pop 80’s, la jeune parisienne délivre un premier EP envoûtant

Crédit : Mélanie Bordas Aubiès

Crédit : Mélanie Bordas Aubiès

A l’écoute de ce premier extended play, Flora Fischbach est une amazone de la nuit, sortie tout droit d’une soirée underground de 1986. Son chant nous rappelle le meilleur de la première division de la pop française de cette décennie, associées à des mélodies new-wave entêtantes et dansantes.

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La nocturne Tu Vas Vibrer nous fait entrer dans le vif du sujet : les fondements new-wave, la voix légèrement modifiée de Flora, rugueuse et mélancolique. Puis la jouissive Mortel prend la relève, où la mélancolie croise la mélodie d’une violence froide. « Jamais rien vu d’aussi mortel, que ces tirs au hasard. » entonne alors la parisienne au moment du refrain, la gorge nouée. Le début de l’implacable Béton Mouillé, troisième piste de l’EP, n’est pas sans rappeler – à quelques mots près, la même histoire que Je ne veux pas rentrer chez moi seule de Regrets, sévissant dans le paysage de la french pop une trentaine d’années plus tôt. L’exploration se conclut par un cover de Night Bird, initialement interprété par Bernard Lavilliers. Une reprise ressemblant musicalement à la puissance des débuts d’Indochine (la boîte à rythme) mélangée aux folies actuelles de La Femme.

Fishbach pourrait bien se faire un nom dans les mois à venir, et cette première véritable immersion excitante n’annonce que du bon. Ses histoires nous amènent dans une autre dimension, ou plutôt dans une autre époque, entre les paillettes et l’extravagance des années insouciantes.

A écouter absolument : Mortel – Night Bird (Petit Monstre)

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