La Néo-zélandaise Aldous Harding nous propose une pop folk pure et minimaliste qui apporte fraîcheur et nouveauté dans un genre qui s’essoufle
Aldous Harding est incontestablement la nouvelle coqueluche folk que tout le monde semble s’arracher en Europe. Ici, en Nouvelle-Zélande, sa réputation n’est plus à faire, son talent n’est plus à prouver.
Originaire de Lyttleton, située au sud de Christchurch (principale ville de l’Île Sud) et connue pour sa grande production d’artistes, Aldous Harding a.k.a Hanna Claynails Harding est une auteure-compositrice qui a réussi à se faire connaître en dehors de l’archipel grâce à un premier album éponyme sorti en 2014.
Alors que je la découvrais l’an passé lors de son concert au Power Lunches Art Cafe de Londres, je suis tombée sous le charme de cette Kiwi un peu boyish en quelques secondes. Désormais en Nouvelle-Zélande, je ne pouvais certainement pas manquer d’aller l’applaudir au Meow, petite salle située au coeur de la capitale, où les Wellingtonians sont venus en grand nombre soutenir l’enfant du pays. Et c’est dans un silence religieux que le public, pas peu fier d’avoir de leur artiste, assiste à un set intime avec Harding.
Troubadour hors du temps, Harding interprête ses titres avec grâce, force et caractère où son accent, pour vous qui n’y êtes pas habitué, vous transportera dans un pays lointain et fantastique (oui, certes, c’est la définition simplifiée que je donnerais à la Nouvelle-Zélande !). En suspens sur une guitare enjoleuse et grinçante, les lyrics affutées de la chanteuse ne sont pas destinées aux coeurs tendres ; l’émotion se lit sur les visages émus de l’audience qui retient son souffle. Bercé entre nostalgie et espoir, il est facile de s’égarer au gré de nos rêves et désir d’aventure.
Harding n’est pas l’une de ces midinettes qui tente de charmer avec un décolleté et des paillettes pour faire oublier la médiocrité artistique. Non! la Néo-zélandaise n’a pas besoin de se cacher derrière de faux artifices pour nous hypnotiser de son talent éblouissant. Clôturant cette performance wellingtonienne avec un titre a capella, Harding et sa voix hors du commun sont prêtes à conquérir le reste du monde.
Avec sa folk un brin gothique, un brin romantique et complètement a coupé le souffle, Aldous Harding est incontestablement ce que l’on a entendu de mieux depuis des lustres en matière de pop folk.
Ci-dessous, petit footage filmé le mois dernier à Wellington lors du concert d’Aldous Harding au Meow.
Quelques liens pour suivre Aldous Harding : Facebook – Website