Retour sur la journée du samedi 27 août 2016
Ce deuxième jour de festival était annoncé comme le plus chaud, et il a bien tenu ses promesses. Mais cela n’a pas découragé les festivaliers qui sont venus nombreux; ce samedi est le seul jour complet du festival. Armé d’une bouteille d’eau et d’un brumisateur, nous rentrons sur le Domaine de Saint Cloud un peu plus tard que l’ouverture et nous nous préparons à une journée moins chargée.
On commence par un concert sur La Grande Scène que l’on attendait avec impatience, celui des Australiens de Wolfmother, qui, pendant 50 minutes, ont tenu un set sans temps mort. De sa voix reconnaissable entre mille, Andrew Stockdale et ses deux acolytes débutent en enchainant Dimension et Woman issus de leur premier album éponyme, puis New Moon Rising, et on comprend alors que le Parc de Saint Cloud va s’électriser. Le dernier album, Victorious, sorti en début d’année, est aussi largement représenté avec notamment The Love That You Give et Gypsy Caravan. On est incroyablement emporté par le mélange de heavy metal et de rock psychédélique de Wolfmother dont le set se termine en beauté avec The Joker & The Thief. Petits (gros?) bémols de ce passage: un horaire relativement tôt avec du coup que trop peu de monde pour y assister, un son encore une fois trop faible, et un public peu animé qui fait regretter leur passage au Trianon à Paris en avril dernier où le sol tremblait. Et mention spéciale à Ian Peres, le bassiste claviériste, qui est une vrai pile électrique!
——————————
Par la suite, n’étant que trop peu emballés par les groupes qui ont suivi, et en particulier Bring Me The Horizon et La Femme, nous avons décidé d’aller jeter un œil au Dancing, la petite nouveauté de cette édition. A notre arrivée, des cours de danse rock étaient dispensés. On aurait également pu tomber sur des cours de voguing. Beaucoup de monde était présent sur la piste de danse à s’essayer au twist, et le concept semble avoir été un succès car on le retrouvera probablement dans les prochaines éditions.
——————————
La nuit tombe, et il est temps de rejoindre de nouveau la Grande Scène devant laquelle les espaces vides se font de plus en plus rares. Il est temps de communier avec un groupe particulièrement nombreux: Edward Sharpe & The Magnetic Zeros. Bien sûr, tout le monde connait bien évidemment le tube Home, mais le reste vaut également le coup. Malheureusement, Jade Castrinos, la voix féminine du groupe, ne fait plus partie du collectif depuis 2014, et nous étions également curieux de voir ce que cela allait donner. Évidemment, Alex Ebert est le « gourou » qui mène d’une main de maître tout ce petit monde, et qui alterne chansons et conversations avec le public. Improvisation étant le maître mot, il proposera, en plus de ses musiciens qui poussent la chansonnette, au public de chanter ce qu’ils veulent sur I Don’t Wanna Pray; et là, coup de grâce avec cette américaine qui met tout le monde d’accord! Et comme c’est son anniversaire, elle aura même droit à un Happy Birthday général un peu plus tard dans la soirée. D’un naturel certain, Alex Ebert est chez lui, il va se mélanger au public, allume des cigarettes (ira même en taxer dans le public), boit du vin à la bouteille et se permettra même une très belle reprise de Instant Karma de John Lennon. Passant du rock, au folk, au gospel et au jazz, Edward Sharpe & The Magnetic Zeros ont fait sourire nos cœurs pendant 1 h. Le set se terminera bien évidemment avec Home en mode allongé, où il invitera 2 jeunes filles à monter sur scène. Nous, on a adoré!
——————————
Le temps de nous remettre de nos émotions et en attendant le dernier concert de cette deuxième journée, on se dirige vers la Scène Pression Live, située sur une colline à l’autre extrémité du site. On y passera un petit moment pour écouter The Temper Trap, mais juste écouter, il y avait déjà beaucoup de monde quand nous sommes arrivés et on ne voyait plus rien. Un moment fort agréable.
Ayant déjà décidé de faire l’impasse sur Massive Attack, le choix était dur pour terminer la journée. Nous aurions pu rester au niveau de la Scène Pression Live pour découvrir les remplaçants de The Shins, Half Moon Run; mais finalement, notre choix s’est porté sur la Scène de l’Industrie avec les Naïve New Beaters.
Une chose est sûre, le trio parisien sait mettre l’ambiance, et attention aux fatigués qui ont le malheur d’assister au concert assis un peu plus loin sur la colline; tout le monde est prévenu dès le début, il va falloir se bouger! De son accent particulier, David Boring rappellera tout au long du set qu’on est là pour chalouper! Il demandera d’ailleurs lors d’un titre d’avoir autant que possible toutes les filles du public sur les épaules de quelqu’un. Dans leurs combinaisons toute blanche, le groupe assure et met le feu accompagné de 2 musiciennes pour l’occasion, l’une à la batterie et l’autre au clavier. Tout en dérision, David Boring interpellera le public entre chaque titre, pioché dans leur discographie composée de 3 albums, dont le dernier en date, A La Folie, sortie cette année; le premier single de ce dernier album, Heal Tomorrow, sera bien sûr joué, et le public sera ravi de voir Izïa venir les accompagner sur scène, toute aussi délurée que David Boring, Martin Luther B.B. King et Eurobelix, et qui reviendra à la toute fin du set en sautant partout. La deuxième journée de Rock en Seine se termine sur une note très positive et on repart le sourire jusqu’aux oreilles!
On revient bientôt sur la journée du dimanche!
Et retrouvez bientôt toutes les photos sur Flickr