Rencontre avec Julien Barbagallo

A l’occasion de la sortie prochaine de son nouvel album solo, on lui a posé quelques questions…

Press shot

Press shot – Arista France

Julien Barbagallo possède de nombreuses casquettes musicales : en plus d’être le batteur des populaires Tame Impala, il officie pour les intrépides Aquaserge. Et tient également les rênes de son propre projet : le revoilà avec Grand Chien, seconde épopée solo à paraître le 28 octobre prochain. Une opportunité saisie pour évoquer avec le toulousain, ce nouveau projet ainsi que les chansons qu’il adore écouter…

Comment définiriez-vous Grand Chien, votre second album ?

C’est une visite guidée dans ma tête, dans mes obsessions, mes interrogations mais aussi mes joies, mes bonheurs. J’y explore tous les thèmes qui me sont chers comme l’éloignement, l’amour, la famille… Au fond on essaie toujours de faire l’album qui nous manque, celui qu’on aimerait écouter et qui n’arrive jamais. Alors on le fait soi-même.

Dans vos compostions personnelles, il y a une patte plutôt psychédélique… Vos influences dépendent-ils de vos travaux communs ?

Pendant l’écriture de Grand Chien j’ai écouté beaucoup de musique ancienne et médiévale. Des timbres et des mélodies simples. Ca a pas mal orienté mes compositions. Le côté « psychédélique », disons spatial, est venu un peu plus tard, au moment du mixage. C’est ROB et Jack Lahana – les mixeurs – qui ont beaucoup contribué à donner à l’album ce côté stellaire. Ils ont réussi ce que j’attendais d’eux : amener les chansons dans une quatrième dimension.

Je suppose qu’il y a des habitudes de travail différentes entre Tame Impala, Aquaserge et votre projet solo…

En effet, c’est trois modes de fonctionnement différents. Tame Impala est le projet d’une seule personne, Kevin Parker. Je n’interviens que pour les tournées. Aquaserge est à la base un trio d’amis musiciens qui s’amusent à mélanger leurs influences respectives: Benjamin Glibert est plutôt free, très Zappa, Julien Gasc est un romantique, fan de Brian Wilson et Todd Rungren, moi je suis le poppeux, le simplificateur ! Et pour Barbagallo, je suis seul maître à bord. Je compose et j’enregistre seul. Ce sont trois exercices différents mais qui sont également enrichissants. J’ai beaucoup de chance de pouvoir aller de l’un à l’autre.

D’ailleurs, comment se passe la composition d’un titre chez vous ? Pourquoi avez-vous choisi le français pour vous exprimer ?

En général, je mets beaucoup de temps à composer. Ca commence par trois accords que je fais tourner pendant des semaines, quand j’attrape une guitare. Je commence à chanter une mélodie puis au fil des mois je rajoute des accords, j’étoffe la mélodie etc. Puis quand vient le moment de faire un disque, je prends mon courage à deux mains et je finalise! En ce moment j’ai une dizaine de bouts de musique qui deviendront des chansons j’en suis sûr, mais il faudra du temps. Je suis un ruminant. Le français est venu sur le tard, comme un signe de maturité peut-être. En tout cas, c’est le meilleur moyen pour moi de m’approcher au plus près de mes émotions, de mes idées.

Artwork de "Grand Chien"

Artwork de « Grand Chien » – Design : Paul Davies

SA PLAYLIST 

Alan Parsons Project x Eye in the sky

« La chanson pop parfaite ! »

Richard Gotainer x Elle est partie avec Robert

« Une poignante histoire de rupture. »

Desmond Dekker x You can get it if you really want

« Remède efficace contre les coups de blues. »

Pierre Barouh x Ce n’est que de l’eau

« La beauté simple. »

Bob Marley and the Wailers x 400 years

« Pour l’intro et son changement de tempo ! »

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