[LIVE REPORT] The Murlocs + The Districts @ Petit Bain, Paris

Retour en mots et en images sur la soirée du 13 septembre 2017 au Petit Bain

Il est vrai que cette soirée-là, on aurait préféré la passer sous la couette… Plus d’été indien possible à Paris, l’automne semble s’être installé en avance, et en ce mercredi 13 septembre 2017, la pluie s’invite et compte bien nous détremper! Qu’à cela ne tienne, nous embarquons quand même sur la péniche du Petit Bain, sur les quais de Seine, en face de la Bibliothèque François Mitterrand, à Paris. En concert ce soir-là: The Districts, que nous avons découvert le mois dernier avec les singles Ordinary Day et If Before I Wake, et à l’occasion de la sortie de leur 3ème album Popular Manipulations.
La salle se remplit très rapidement, et nous sommes vite pris dans un tourbillon de chaleur peu agréable.

Avant l’arrivée de The Districts, nous avons bien sûr eu droit à une première partie; une surprise car nous ne connaissions pas le groupe en question: The Murlocs. Et autant le dire tout de suite, nous avons été charmés par ce quintet australien. Arrivés sur une musique quelque peu country, les 5 jeunes hommes fringants s’installent à leurs instruments, affublés d’un bleu de travail qu’ils regretteront sans doute de porter par la suite. Quelques notes de musique et quelques paroles, et nous sommes tout de suite transportés dans une époque que peu d’entre nous a connu, à savoir les années 60.

Ambrose Kenny Smith, chanteur guitariste harmoniciste surprend par sa voix haut perchée et éraillée; c’est lui qui mène la barque et avec sa longue crinière, ses mimiques, ses sourires, et ses déhanchés, il nous apparait très vite comme une personne des plus agréables qui, à son tour, donne le sourire. Sur scène, il est accompagné de Cal Shortal, lead guitariste discret qui offre tout de même quelques solos avec une forte utilisation du vibrato, de Tim Karmouche au synthé et à la guitare rythmique, et des très discrets Matt Blach à la batterie et Cook Craig à la basse. Entre rock garage et pop psychédélique, le groupe envoie la sauce, et ça fonctionne à merveille; ça dodeline de la tête dans la salle, et on repère également quelques fans avertis, les paroles sur les lèvres. Entre 2 titres, Ambrose Kenny Smith précisera que c’est la première fois qu’ils viennent jouer en France; et nous, du coup, on est ravi d’assister à cette première. Et on en oublierait presque que la raison de notre venue est pour un autre groupe. En bref, on a adoré cette première partie, ça nous a donné envie d’en savoir plus sur The Murlocs et d’écouter leur musique, et on vous conseille vivement d’en faire de même! Ils ont déjà sorti 2 albums, Loopholes en 2014 et Young Blindness en 2016.

C’est alors le moment d’aller se désaltérer pendant que The Murlocs désinstallent et que The Districts s’installent dans un va-et-vient de cymbales, de pédales et autres accessoires.
L’ambiance est chaude, et on repère très vite les fans de la première heure, postés au devant de la scène, qui nous surprendront tout au long du concert à connaitre toutes les paroles par cœur et à se mouvoir dans une transe qui convaincra l’un des musiciens à partager sa bouteille d’eau en plein milieu du show. Mais revenons sur la prestation de The Districts, que nous pourrons qualifier en quelques mots de joyeux bordel organisé! Les décibels montent très vite d’un cran et dès les premiers titres, nous avons du mal à suivre le rythme; ça joue fort, ça bouge de partout, et les variations sont tellement nombreuses qu’on se croirait dans un bœuf improvisé. Les termes de shoegaze agressif avaient été utilisés pour les décrire, et on ne nous avait pas menti; d’autant que nous sommes face à 2 piles électriques que sont le chanteur guitariste Rob Grote et le guitariste Pat Cassidy.

Pour preuve de leur puissance: on remarque très vite que du gros scotch noir entoure l’attache de la guitare de Rob Grote, et le t-shirt de ce dernier se retrouve en plein milieu de set avec un énorme trou au niveau de l’épaule, là où passe la sangle de la guitare. Sortie de nulle part, on assistera même à un lancer de peau de banane par Pat Cassidy, qui aura préalablement été épluchée de manière très sensuelle (oui, c’est étrange, mais pourquoi pas!), suivi d’un retour à l’envoyeur. Les 2 autres musiciens, plus introvertis, n’en sont pas moins passionnés; Braden Lawrence, sur sa batterie fracassante, chante toutes les paroles, et Connor Jacobus à la basse se dissimule derrière une longue chevelure qui voile complètement son visage durant la majeure partie du set. Peu bavards, les 4 américains préfèrent tout donner dans leur musique et il est presque difficile de suivre Rob Grote dans ses danses de possédé. Il faudra attendre la fin du set et le début des rappels pour entendre les singles Ordinary Day et If Before I Wake, et on vous laisse imaginer la réaction du public dès l’écoute des premières notes. Le rappel fut court, 2 titres, mais ils tireront le dernier en longueur, comme pour donner le coup de grâce à ce set déjà bien électrisant.
On repart de là en sueur, mais ravis d’avoir assisté à ces belles découvertes.

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