Le Festi’Vaux nous offre de belles découvertes pour son dernier soir !
Après nous être attardés sur les Rochelais Öslo la veille, nous voilà prêts à faire de nouvelles découvertes pour cette troisième et dernière journée du Festi’Vaux organisé à Vaux-Sur-Mer (Charente-Maritime). Et si le festival a décidé de miser sur Jean-Louis Murat, qui se voit pour l’occasion accompagné de The Delano Orchestra, groupe Clermontois reflétant les origines auvergnates du chanteur, nous tendons une oreille attentive à sa première partie qui en vaut le détour : Les Rousses de S’cours. Retour sur la soirée !
Les Rousses de S’cours : Le swing prend les devants sur la timidité !
Les Rousses de S’cours c’est avant tout un quatuor tout droit venu de Poitiers composé de Tom Pascaud Van der Meersch au saxophone, Guillaume Rivière à la batterie tandis que la bassiste, Julie Trouvé entremêle sa voix à celle de la guitariste Carla Siméon tout en les opposant, les deux jeunes femmes ayant des timbres bien différents, le tout s’accordant pourtant à merveille dans un esprit oscillant entre swing, pop, jazz et folk. Après avoir remporté le Prix du Tremplin Jeunes Talents de Châtellerault en Octobre 2013 ainsi que le Tremplin Musique de RU (Région Poitou-Charente) en Mars 2014, Les Rousses de S’cours s’empare de la scène du Festi’Vaux dans ce superbe cadre qu’est le Parc de la Mairie, semblant nous accueillir dans un théâtre de verdure.
Il est un peu plus de 21h lorsque le groupe entre en scène, un lourd silence régnant sur le domaine plusieurs minutes durant comme si le groupe manquant encore visiblement d’expérience ne savait par où commencer avant que les premiers accords de guitares ne tombent enfin, rompant avec le doute qui s’installait dans nos esprits quant à leur prestation qui nous laisse en quelques secondes penser que nous ne serons pas déçu. Nos Rousses de S’cours prennent en effet le pari risqué de débuter avec une reprise, et pas des moindres puisqu’il s’agit de Smell Like Teens Spirit – non non, vous ne rêvez pas – interprété dans une version bien plus swing, ce qui nous impressionnera d’autant plus. On peut vous dire qu’ici, on déguste cette mise en bouche et on a hâte d’entendre la suite, espérant tout de même quelques compositions, ce qui ne tardera pas à arriver, le groupe nous proposant Monkey Face. Percussions, guitare et saxophone nous transportent donc dans l’univers folklorique du groupe, les deux voix féminines s’élevant dans les airs d’une façon majestueuse avant que le groupe nous propose un medley de nouvelles reprises toujours dans les tonalités jazzy, nous surprenant avec un détonnant Get Lucky (Daft Punk) mais aussi par un Pumped up Kicks bien mieux que l’originale initialement interprété par Foster The People. Laissées seules en scène, Julie et Carla demandent au public s’il aime le « punk » avant dire qu’elles « n’aiment pas ça », nous proposant une reprise acoustique d’un standard de The Offspring avant d’enchaîner avec American Boy (Estelle). On ne pouvait oublier leur interprétation de Reckoning Song de l’israëlien Asaf Avidan, entremêlant la version originale au remix plus connu de tous tout en y apportant une touche très personnel, l’émotion continuant à planer autour de ce titre que nous apprécions déjà fortement. En vu de leur set, nous comprenons que les reprises apparaissent majoritairement, nous laissant penser que le groupe doit encore avoir peu de compositions à nous proposer. Cependant, on reste persuadé des bienfaits de leur musique pour les années à venir. Deux compositions suivent, Louisa, décrites non sans humour comme une chanson à propos de filles canons qu’elles détestent, puis, New-York, qui ne parle absolument pas de la ville américaine mais d’une petite maison qu’ils apprécient en Vendée. Cette dernière est d’ailleurs le premier titre du groupe qui nous ‘ils remontent pour une reprise supplémentaire d’un groupe qu’ils « apprécient beaucoup et écoutent souvent dans leur voiture« , Yodelice avec son premier succès Sunday With A Flu.
Et si nous avons été pleinement satisfaits de ce moment passé avec Les Rousses de S’cours, nous sommes ravis d’apprendre qu’un EP contenant 5 titres est à venir courant Septembre, même si vous ne le trouverez pas sous le nom actuel du groupe mais sous celui de The Mocking Birds.
Jean-Louis Murat & The Delano Orchestra : L’alchimie de deux générations !
On quitte l’univers coloré des Rousses de S’cours pour rejoindre celui bien plus sombre et éminemment rock de Jean Louis Murat accompagné pour tout l’été de The Delano Orchestra avec qui il a composé son dernier double album. Homme atypique dans le paysage musical français, on ne peut que remarquer à quel point les deux générations s’entremêlent à merveille, Jean-Louis laissant l’espace de quelques titres la parole à A*Delano, chanteur et guitariste de The Delano Orchestra, se retrouvant alors en position de simple guitariste. Ainsi nous auront pu découvrir l’univers de The Delano Orchestra, signant là une nouvelle découverte que nous ne sommes pas prêts d’oublier. On se laisse alors transporter pendant un peu plus d’une heure dans l’univers de Murat, nos corps bougeant au rythme de la musique dont les paroles s’ancrent dans nos têtes, jusqu’à ce que la fin ne retentisse comme l’on assène le coup fatal, ne voulant plus redescendre de la branche où nous étions perchés.
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